Si j’écris sur Djerba ce soir, c’est par amour pour cette île tunisienne et pour expliquer aussi pourquoi les îles désormais sont et vont être ciblées, comme en Grèce, où les Chinois les plus riches raffolent de toutes les îles qui deviennent des îles privées ! et en effet à Djerba il existe déjà des infrastructures luxueuses qui préexistent.
Djerba caméléon, Djerba mon amour des bijoux, Djerba bague touarègue, Djerba avec mes quatre chaînes de taille, et Djerba avec mon bébé noir.
Le 11 avril 2002, déjà, la synagogue de la Ghriba était visée et évidemment la communauté juive, qui semble pour certains une régurgitation inutile. Je ne sais plus si c’est en 2002 ou en 2003 que je suis allée à Djerba, déserte, aux hôtels oubliés du reste du monde par peur des attentats. Je n’ai plus que les photos. Mon bébé avait 2 ou 3 ans, et était choyée par tout le personnel, même si elle était noire !

En 2022, suite à l’épidémie du corona, le pèlerinage a connu une affluence considérable, que nul n’a gênée, et qui bien sûr flattait le tourisme.
Tout est profondément calculé, et bien sûr on retombe toujours sur la même question :
«A qui profite le crime ?»
Désormais –et c’est nouveau– les choses se complexifient.
Bien sûr la communauté juive est visée mais certaines personnes, dont les Chinois, considèrent désormais que c’est juste un folklore… Et bien malheureusement, et bien obscurément, et j’utilise désormais cet adverbe dans le sens d’obscurantisme !, nul n’en a rien à faire sauf quelques survivants, mais heureusement ils sont toujours disséminés dans quelques nations du monde.
En profitent aussi les cinq étoiles de Djerba (qui n’en sont d’ailleurs pas comme dans toute la Tunisie !) qui sont les seuls de ce pays à être remplis !
On va demander sans doute à la Tunisie comme à la Grèce de vendre ses îles pour remplir son porte-monnaie !
Mais aussi, mais aussi, les splendides villas de Djerba, sur cette île qu’il serait facile de protéger grâce à ces milices paramilitaires qui pullulent.
Car Djerba la Magnifique est aussi une île paradisiaque où les réseaux des plus fortunés du monde ont déjà trouvé un refuge.
Et ils ne veulent pas qu’un pauvre et ancestral pèlerinage vienne entacher leur tranquillité.
Et ils ne veulent pas non plus qu’on se pose la question des Tunisiens noirs, descendants d’esclaves, qui sont ostracisés. Pourquoi ? Mais parce qu’ils vont les utiliser encore comme domestiques à moindre coût, comme main-d’œuvre à bon marché.
Et s’il n’y avait actuellement dans le monde que cela ? Des milices paramilitaires qui se posent à quelques endroits clés, d’ailleurs pour les déjouer ensuite et pour se déplacer, juste pour protéger les propriétés que des super riches corrompus et mafieux ont volées à quelques imposables ?
Djerba, ô Djerba, ma Magnifique chérie !