LES CHANTS INDIENS

La mélopée indienne se fond si bien dans la nature qu’elle en épouse les reliefs. Elle retombe et repart et excite soudain les nerfs du cerveau comme une décharge.


La mélopée indienne est un paysage.

Dans les chants de guerre, cette jolie décharge devient un étranglement constant, un râle rauque de bête.

Les chants indiens, c’est comme poser une dentelle déchirée sur la rengaine du tout, de cette terre sur laquelle nous avons été posés.

Comme quand Alban de La Simone prend le virage et repart sur une ligne droite, il y a dans les chants indiens ces interruptions de cul de sac.

Ces chants sont souvent accompagnés des tambours qui rythment la vie et le corps comme des prières. 

Les grosses caisses des mi-carêmes nous scindent le corps comme les tambours : cela fait RESONANCE.

ET c’est cela que recherchent les Indiens : être en RESONANCE 

Profonde avec ce qui les entoure et qui n’est pas étranger et qu’on a rendu étrange.

(Parenthèse finale : je m’aperçois avec horreur qu’on essaie de TIBETISER les tribus indiennes en en faisant des pantins de folklore. Sont-ce les mêmes réseaux fascistes qui sont à l’œuvre ?)

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