BERGÈRE

Je regrette infiniment d’avoir côtoyé d’autres êtres humains, d’avoir été obligée de me mêler à eux.


De cette mêlée j’en ressors mutilée et le corps détruit.

Je n’avais nul besoin des autres en fait et tout ce que j’en ai vu et saisi me laisse absolument dégoûtée.

Mon statut de target a accentué ce profond mépris : ce qu’on entend d’eux est si terrifiant, si désespérant qu’en effet parfois on voudrait en mourir, se suicider pour oublier et ne plus céder à la même tentation.

Il faudrait peut-être se fier pour certains d’entre nous à nos premières sensations d’adolescent, nos premières certitudes

Si je voulais être bergère c’était bien pour n’en côtoyer que le strict nécessaire. 

Le plaisir on peut l’avoir seul, c’est très rare d’être transporté par un autre, en tout cas longtemps.

L’échange ne consiste le plus souvent qu’en de longues et stupides joutes oratoires.

Le besoin financier seul est un problème. J’aurais dû proposer mes services du haut de mes montagnes, mais Internet en était à ses balbutiements.

Et si les étoiles allaient nous servir à cela ? Enfin à s’exiler loin de la masse des trop humains ?

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