POUR LE SCRIBE ACCROUPI

J’ai passé des heures en face de lui alors qu’il n’était pas encore en cage. 

J’adore contrairement à beaucoup le nouveau directeur d’un musée à Genève Marc-Olivier Wahler. 


En effet il a raison, sa nouvelle approche de l’art est fondamentale. Passer une nuit à dormir en compagnie de Ramsès c’est génial.

Dialoguer avec la Joconde pendant des heures pourquoi pas ?

Se mettre dans la même position que l’éphèbe de Critios, bien sûr et pendant des heures et des jours si on veut !

Parler à un tableau de Rubens des belles fesses des femmes et alors ?

Il s’agirait juste de ne pas toucher bien sûr c’est dommage après on passe au problème de la conservation. C’est là que la conversation se heurte à la conservation. 

Marc-Olivier Wahler a tellement raison de vouloir s’approcher de l’art ! on pourrait installer près de chaque œuvre un petit fauteuil ou un lit pourquoi pas ? Les musées devraient juste changer de dimensions. Il a raison : c’est ça le musée de demain.

Il est significatif qu’en même temps qu’on comprend qu’il faut approcher le vivant – nager avec les baleines, frôler les requins, tendre la main aux singes – on comprend qu’il faut que l’art soit aussi approché, qu’il fasse partie intégrante de la vie et de la mort, comme le savaient les Égyptiens qui s’entouraient dans leurs tombeaux d’œuvres d’art.

Approcher le vivant, approcher l’art. Que le passé et le présent soient réunis pour construire un futur, voilà qui est déterminant pour l’espèce humaine et pour sa survie. 

Ce directeur de musée est génial. 

C’est à cela que je désirerais travailler : sur ces idées-là, sur ces rapprochements essentiels. 

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