C’est avec une infinie tristesse que nous apprenons la fermeture des GIBERT. Légende absolue du 5earrondissement et légende absolue de la littérature et de la musique.
On traîne chez Gibert, on feuillette, on écoute, on regarde les pochettes.
On aime le futur et le transhumanisme, et on déteste que le 5e soit réquisitionné pour l’immobilier et c’est cela qui est en train de se passer : ces lieux sont harcelés et désarçonnés par le covid mais aussi par l’avidité des marchands de biens.
Et c’est pour ces derniers que Dalbe avait subi un incendie rue Claude-Bernard. Et c’est pour ces derniers que Payot déménage et va s’installer ailleurs dans l’ailleurs et dans le n’importe quoi.
Car j’annonce une chose : on va bientôt fermer les Beaux-Arts, là où ma fille a été harcelée alors qu’elle y était reçue. Les Beaux-Arts valent une fortune pour ces gens-là mais pas en tant qu’école. ET les galeries qui sont autour vont aussi être harcelées.
Pour les nouveaux habitants de Paris en tant que capitale des Jeux olympiques, Gibert n’est rien, est un surplus inutile, et représente simplement des logements luxueux.
C’est dommage car Paris aurait pu être une ville musée, une ville à la fois futur et passé, la ville vitrine du futur.
Là où tant de destins se sont croisés venus de partout : la Grèce, l’Iran, l’Algérie, la Tunisie, le Maroc, le Sénégal et tous les pays d’Afrique se retrouvent à Paris. Paris aime tous les genres et a sa place dans la grande liste des capitales tolérantes.
En la rendant ville olympique vous la livrez à des violeurs et des voleurs d’âme.
Et les Parisiens n’y ont plus aucune place.
Quartier latin, quartier latin, quartier latin… Et c’est la chanson de Ferré qui devrait s’élever de toutes les boutiques du 5e arrondissement de Paris.
Quartier latin iste, là où les dernières mémoires perdurent.
Gang stalking araneus/Targeted Individuals/Me and Julian Assange 