C’est un vers d’Aragon.
La beauté des choses ce soir, c’est la manifestation des sans papiers qui avancent avec leurs flambeaux et qui disent : «Nous sommes aussi la France», mais une France joyeuse qui avance à la lumière des flambeaux.
Qu’est ce qui détermine la présence d’un homme dans un Etat ? C’est l’identité.
D’ailleurs ce que j’annonce ici c’est la fin des papiers. Et avec la fin des papiers c’est aussi la fin du vol intellectuel puisque chaque empreinte ADN est UNIQUE.
D’ailleurs devenant tous des machines nous ne correspondrons plus à un état civil.
Bientôt très bientôt il n’y aura plus de papiers. C’est donc cela que je conseillerais aux sans papiers : se rendre dans les commissariats en nombre et demander que l’on prenne leurs empreintes ADN et demander une preuve de leur prise d’empreintes. Aussitôt après ils seront fichés donc existant au niveau d’un Etat.
J’ai travaillé des années à la CIMADE et j’ai vu là des êtres humains qui cherchaient juste à survivre, à manger. Il y a rarement des débordements dans les manifestations des sans papiers.
Les êtres humains demandent donc juste la régularisation des êtres humains, dans une manifestation joyeuse et encadrée. Mais même les policiers sont ébahis devant ces gens pacifiques et joyeux, mais pauvres.
«Nous sommes en danger mais nous ne sommes pas dangereux !»
C’est magnifique. Merci aux sans papiers.
