Le jour où j’ai rencontré Thierry à cette époque là j’ai respiré. Et nous avons cessé de respirer un bon moment en nous quittant.
Thierry Cauwet n’est peut-être pas très grand de taille mais c’est un grand créateur.
Et certains hommes qui à l’époque nous avaient vus ensemble me disaient : «Mais tu ne vas pas aller avec un petit comme ça !»
C’est aussi pour cette raison que je suis partie vivre à Sèvres, loin des regards de ces gens-là.
Pour des gens comme Thierry et moi, il est extrêmement difficile de trouver un alter ego.
Et le voir peindre et créer était un réel plaisir quotidien.
En le quittant, j’ai eu besoin de rester dans notre univers. Et je sais que si je n’avais pas été ciblée AVANT, j’aurais pu créer à ses côtés.
J’ai respiré oui comme quand on se retrouve soudain en bord de mer et que le vent se lève.
Nous étions comme deux oiseaux dans un nid. On riait énormément. On écoutait en permanence de la musique, du jazz.
Ce sont ces gens là que je voudrais éternels, pas les footballeurs !
