MARSEILLE

Dans les calanques se meurent des dizaines de possibilité d’évasion. On peut mourir seul abandonné dans une calanque et pourquoi pas ? C’est mieux que sur un lit d’hôpital même si l’on souffre plus. Les grands mâts se détachent sur le ciel comme autant de croix.

On n’a même plus envie de s’évader, on reste là pantois, crevé, et même avec des banderoles revendicatives on sait qu’on ne changera rien au monde. Mais on le fait en pure perte pour essayer.

Marseille sans cafés sans restaurants, là où j’allais dans la cabine appeler mille fois Frank, jusqu’à épuisement. L’important c’est d’aimer même mal même pas à sa juste valeur. Et au juste moment.

Des arrondissements de campagne se déploient à Marseille où l’on sait encore bien vivre, Marseille où j’aurais aimé encore aimer, où j’aurais pu vivre, où je n’ai jamais autant ri qu’avec mon ami Luc Maria Reverte.

Marseille crucifiée sur les nuits de ses vaisseaux fantômes sur des quais abandonnés.

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