SOLEIL ROUGE VIF

S’il y a bien un film qui est vraiment prophétique c’est bien le Soleil vert de Fleisher sorti en 1973 au moment où René Dumont sonnait une alarme que les capitalistes n’ont jamais voulu écouter.

Librement inspiré du roman de Harry Harrison sorti en 1966, Soleil vert décrit exactement la situation actuelle : prise de pouvoir de la police, dédain pour la culture, un monde privé de livres, mais livré aux manifestations les plus violentes et aux groupes criminels, pollution hallucinante, impossibilité de vivre dans les villes, départs précipités à la campagne sur des routes encombrées et livrées aux pillages en tout genre,…

Ce matin en me réveillant j’ai senti que quelque chose se passait dans le ciel ; d’ailleurs, nous vivons tous sous ce ciel que nous ne regardons pas, à preuve les chemtrails qui nous empoisonnent. Moi je regarde le ciel et je ressens les frissonnements d’un monde qui s’exaspère d’avoir trop longtemps contenu trop de cons.

Toutes les nations de l’OTAN s’en reçoivent sur la figure, et les ciels américains sont parfois si moutonneux qu’on a l’impression qu’on peut y enfoncer une cuillère pour pêcher un peu de crème fouettée.

Ce matin 15 novembre, l’indice KP était élevé : 3. Mais ce n’est rien à côté de ce que nous allons bientôt connaître. Et toute la Terre travaille et ce sont les grandes marées qui vont aujourd’hui nous jeter des vagues gigantesques à la gueule, et même des vagues submersives. Et c’est ce spectacle merveilleux de cette mer déchaînée que j’adore et dans laquelle j’aime me baigner malgré le danger.

C’est comme si ce matin aux Sables le Soleil nous avait dit «je m’approche». Soleil rouge vif suivi du soleil vert de la pollution. Mais nous poètes, nous, celui que nous adorons c’est le «soleil noir de la mélancolie». 

Les hommes n’ont pas voulu écouter les poètes, ils les tuent, et ils récoltent ce qu’ils ont voulu semer, ce soleil vert sous lequel tous nous allons étouffer et mourir de soif.