Si d’aucuns sont insensibles à ces bandes de jeunes qui sillonnent les USA pour scander leur honte, leurs idéaux, leurs attentes, leurs désirs, leurs plaisirs, moi j’y suis extrêmement sensible.
Parmi eux, des Noirs dont on voit de suite qu’ils sont victimes de la malbouffe, des MacDo pas chers empilés pendant des années dans leur estomac et mixés avec le Coca ultrasucré.
Parmi eux, tout ce qui échappe au très Blanc, qui a réfléchi et qui a aimé les influences arabes, africaines, les musiques chinoises ou indiennes qui s’échappent du Bronx ou de Harlem.
Le nombre de morts en effet va aller en grandissant, et les drames vont s’entasser les uns sur les autres jusqu’à composer une mosaïque de larmes de toutes les couleurs.
Ces marches composites qui rayent les routes encombrées de motos et de voitures qui polluent notre si joli monde, c’est la jeunesse de tous les peuples, de toutes les couleurs et qui disent : «Je voudrais avoir encore de l’espoir et ne plus compter nos morts.»
Et le corps qui portait ce panneau était en lui-même une œuvre d’art. Gloire à cette jeune fille.
