Les images de Naples révoltée m’ont fait à nouveau sentir les rues napolitaines : surpeuplées, denses en enfants, électriques. D’électriques elles sont devenues électrisées par le confinement, le couvre-feu. Il ne peut pas y avoir de couvre-feu à Naples, le feu darde dans chaque rue chaque visage et chaque geste.
Qui n’a pas vu un Napolitain s’exprimer ne peut pas comprendre l’expression : le geste et la parole. Parfois je les regardais sans entendre et je comprenais juste par le geste qu’ils faisaient. Les images des rues soulevées par les jeunes et les femmes en détresse me sont allées droit au cœur. Pourquoi ces femmes sont-elles en détresse ? Parce que les enfants et les jeunes vivent dehors, et les poubelles renversées et brûlées c’est pour bientôt Bella Ciao, et durement et les brigades pourraient revenir et enflammer la ville et l’Italie tout entière. Et les draps qui pendent aux fenêtres et le linge tendu entre deux rues ou qui pend au dessus de nos têtes dans les rues pourraient s’enflammer et dire au Vésuve de faire une éruption. C’est volcanique l’Italie attention ! C’est vite Bella Ciao !
