Guantanamo 50

UnknownPhoto de couverture

Sarah Eleonore

 

Guantanamo50

Ou

 

TOUR D’ENFER
D’ANVERS

 

OU CE QU’EST REELLEMENT LE HARCELEMENT ELECTROMAGNETIQUE OU ETRE HABITE DE L’INTERIEUR PAR DES CRIMINELS ET/OU DES FOUS

 

 

POUR MA FILLE DALLA

 

Dédicace

 

Pour ma fille Dalla, afin que jamais dans sa vie elle ne croise et ne puisse croiser de telles horreurs. Je parle de personnes qui se rendent adeptes par perversion d’un tel système.

Pour ma fille, pour l’amour que je lui porte au-delà des étoiles.

Et pour qu’elle puisse un jour dénoncer ces agissements qui asservissent ce qui fait l’essence même de l’humain.

Tout ce qui suit aurait pu être une simple fiction, le récit d’un cerveau dérangé, cela peut en avoir l’air parfois.
Réel et irréel
Réel et Imaginaire
D’ailleurs sont souvent allés de pair en moi, voyagent en aparté dans mon corps et dans mon esprit.
J’ai vécu tous les instants de ma vie en les savourant délicieusement et avec gourmandise
Et un jour je suis arrivée en ENFER
Ce qui suit donc est pour une fois et contrairement aux apparences un récit du REEL, aux frontières du futur
Car c’est le début d’une ère où le moi n’aura plus aucune place.

La tour de l’enfer s’élève en plein Paris,
Dedans, dans des geôles suspendues entre la terre et le ciel on torture.

Abou Ghraib aussi quand on y pense pourrait sembler irréel tout comme Guantánamo.

Tout comme tout.

C’est la deuxième fois de ma vie que je suis plongée dans le REEL.

Dans mes rêves parfois je retombais comme une pierre.

Là, dalle des Olympiades, j’ai crié au secours, comme là-bas dans la forêt tropicale, sur une pierre de sacrifice.

Le réel m’est tombé en pleine gueule alors que je continuais mon chemin entre l’imaginaire et le fantastique.

Moi soudain n’a plus existé puisqu’on me volait tout, jusqu’au plus petit instant de pisse dans les toilettes.
Jusqu’à la dernière goutte de pisse.
(C’est ce qu’on m’a hurlé par la fenêtre lorsque je suis arrivée dans cette tour de malheur que j’ai fuie très vite.)

 

Récit d’un enfer réel

Guantánamo n’est pas retiré du monde des hommes

Guantánamo/ Abou Ghraib/ Olympiades/Mers sur lesquelles soudain les migrants chavirent et tombent dans l’eau de leur enfer, dans leur si triste réalité

Tout ce qui suit est donc du PUR REEL,
Comme on dit du pur jus.

Et les êtres qui perpétuent ce crime sont de purs salauds

Et c’est sans doute parce que je suis si pure au fond

Qu’on a voulu salir ce que je suis.

Harcèlement électromagnétique quand tu nous tiens.

Tiens me voilà, car moi j’existe.

Récit d’un ENFER.

 

Je les scotche, les déscotche, tu leur proposes des hits le matin (Le Lundi au soleil), histoire de faire diversion.

Tous ont forcément du relent de facho, soit des restes de facho, soit des capacités de facho et tu les as tous au cul ces merdes.

Une grande table avec une fenêtre occultée par des rideaux ou des stores. Ils œuvrent au désordre. C’est le grand œuvre facho. D’ailleurs de quoi vivent-ils ces gens ?

Il faut avoir du temps et pour tuer et pour créer.

Les tueurs en série aussi tuent durant leur temps libre : la plupart ont une occupation et un travail régulier.

Contrairement aux camps de la mort ou à tous les camps d’internement, j’ai du Guantanamo puissance cinquante : j’ai créé le sigle Guantanamo50

 

Guantanamo Porno

Guantanamo Notturno

Guantanamo Rando

Guantanamo Scato

Guantanamo Parano

Guantanamo Bagno

Alors tour d’enfer-d’Anvers je vivais dans Twilight en permanence avec ces trois fois tarés au-dessus de la tête qui me suggéraient ci et ça, qui empoignaient chacune de mes images pour la malaxer et la retourner dans tous les sens.

Cobaye de leur sordide machination, j’avalais des couleuvres en permanence : Tiens voilà …… qui arrive. Les points de suspension sont remplacés par quelqu’un de ma connaissance. En général  Mamadou parce que ces frustrés ne voulaient plus que je baise.

Tu veux un agenda, un réveil, un pense-bête ? Engage les tueurs du harcèlement électromagnétique. Parce que c’est toi la bête, tu es dans la fosse aux lions. Même si t’es un lion, c’est eux qui ont le fouet, eux qui sont aux manettes, les cinglés du haut, les lâches qui détiennent la machine.

Twilight à Paris c’est tour Anvers et  c’est renversant mais c’est dommage c’est sans Robert Patison.

Abou Ghraib tour enfer d’Anvers c’est l’alternance menace-tentation. Le principe même de la torture.

Des petites frappes ont réussi à se procurer un engin diabolique et ils en usent contre toi alors que sinon ils ne seraient rien.

Mais c’est toi qui les fais disparaître comme par enchantement. Ils te bloquent même tes tweets. J’avais réussi à tweeter Edwy Plenel, Taubira et Calvi, et j’ai retrouvé quoi comme photo à la place ? Une belle image de façade. Pas la mienne. Celle des Olympiades.

Les Olympiades de la torture. Ça aussi cela ferait un beau titre ! Ces merdes ont tous les pouvoirs que donne une machine et ils ne bougent pas de leur QG. Ces cloportes branchés ne sortent pas ou masqués.

Tous les jours, la nuit aussi parfois, ils avalent tes idées et tes images, te bouffent tes neurones à longueur de temps, te branchent sur un sujet, te font voir des éléments de ta personne, te critiquent, t’adulent, te détruisent. Et dès que tu leur craches dessus ils te schlaguent d’un bon coup de matraque, matraque électrique bien sûr dans un coin de ton crâne qui n’en peut mais…

Mais oui en plein Paris c’est l’Abou Ghraib de la gégenne. Et j’ai plusieurs adresses pour ces cloportes.

Viens voir mon chou c’est au 17e étage et on se marre comme des tordus. Parce que en dessous y a la petite qui nous refile ses idées, ses désirs et ses manques, qui nous électrocute à sa manière en nous donnant du décalé. Cloportes déjantés qui ont trouvé du grain à moudre dans mon cerveau tout épris de désir et de vie.

 

Interférences sur la ligne ou dans ton crâne désormais c’est du pareil au même. Ils sont là à guetter le moindre de tes pets ou de tes actes, le moindre de tes mots, ta plus petite idée eux qui n’en ont pas.

Et quand t’as pas été sage alors là c’est le grand déchaînement, un bon coup de gégenne, surtout quand t’es endormie.

Comme si toi t’avais envie de les voir ces cinglés, ou de les entendre japper ou faire leurs singeries.
Abou Ghraib c’est en plein Paris, c’est l’obligation de les entendre alors que t’as rien mais rien à voir avec ces singes.

Sourire, maintenant, non, impossible, ils te font adopter un rictus de bon aloi. Du genre : T’as tes mercenaires à dîner. Allez vas-y donne-moi une bonne lampée de ce qui va pas tarder à suivre quand tout le monde sera branché ou presque sur la terre.

Y aura l’élite des pas branchés ou qui se brancheront juste pour avoir des idées mais même si tu branches un mongolien ça déborde pas de génie, forcément y a ce qu’il y a au départ sans branchement. L’élite des branchés pour jouir parce que si tu lui provoques des vagues ça peut peut-être enclencher un gémissement.
Quand j’ai des relations sexuelles, ils mesurent mes vagues, j’ai l’impression d’avoir l’océan à l’intérieur, et même un raz de marée. Mon amant n’en pouvait plus, tout était quadruplé.

Tous les soirs on me diffusait mes cris de joie que ces ordures avaient avalés en déglutissant et la bouche de travers pendant des années. Très jolis cris de joie, ça les rend fous d’ailleurs enfin quand je suis bien.

J’ai des transpondeurs dans mon lit pour enregistrer mes jolies vagues, c’est drôle et c’est normal. Je passe un jour trois heures à démonter le lit et à le retourner dans tous les sens, sans rien trouver mais on me dit gentiment par la V2K que seul un policier pourrait le dénicher. Quand je dis on me dit, il s’agit bien toujours et maintenant d’un langage extérieur que l’on m’assène par la voice to skull. Je pense d’ailleurs que mes jolis gémissements figurent d’ailleurs dans des films porno.

 

Et puis les autres, le troupeau, branché à 100 000 watts, et dont on augmente la puissance dès qu’on veut leur faire faire un acte répréhensible ou un quelconque défi idiot. Les autres, le troupeau des bêtas, les bêtas des électrisés, des électrifiés.

Parfois en riant je pensais à la scène des 101 Dalmatiens lorsque les deux sbires sont à cheval sur des barbelés électrifiés et qu’ils sautent désespérément en devenant blancs. Voilà ce sera bientôt les troupeaux abrutis des électrisés.

Quand je disais que le monde allait mal, très mal, et que c’était palpable, voilà. Bientôt dans les rues on aura plus que des gigoteurs et puis ceux qui te font gigoter et qui disposent de la machine.
Bienvenue en enfer.

En fait, c’était vraiment en direct (mais sous effet Twilight) Vol au dessus d’un nid de coucous.

Je n’aurais pas été autrement étonnée de voir apparaître Jack Nicholson à ma porte. Vraiment.

Depuis il a vieilli alors ils envoient des ersatz. Christophe, un mec à lunettes dans la première résidence, sans parler de tous les figurants du stalking qui m’ont abordée pour se foutre de ma gueule ou me mettre à plat.

Dans Vol au dessus d’un nid de coucous au moins il y avait des infirmières. J’ai demandé un jour au psy que je voyais à ce moment là quoi faire : il m’a dit : Appelez Sainte Anne. Mais dans la technique du retournement qui est celle du gang stalking, cela se serait retourné contre moi. Pas d’infirmiers avec eux je le sais sinon il y aurait longtemps qu’elle les aurait tous internés.

Ecoute en cours… Pas mal aussi comme titre mais basique, rend pas compte de la souffrance ressentie instant après instant, à chaque lettre de chaque mot que tu prononces.
D’ailleurs désormais tu devrais dire :

«Tu me manques mon chéri»

en épelant chaque mot pour qu’ils aient le temps de noter et de savourer chaque petite lettre de ton alphabet.

Parce que c’est à MOI, pas à EUX.

Mais cela reste une souffrance INDICIBLE ? que j’essaie de rendre DICIBLE.

Peut-être comparable aux premiers Cro-Magnon qui apprenaient à baragouiner. Eux aussi avaient un peu l’air électrisé.
voilà on revient aux tout débuts de l’ère humaine.

Mais c’est la fin de l’humain que cela annonce.

Et c’est pour cela que je me compare désormais à un monstre.

Dialogue type :

«Elle l’a dit ?

—Non elle l’a pensé.

—Ah bon elle l’a pas dit ?

—Oui là elle l’a dit.

—Et là elle a vraiment pété ?

—Oui là elle l’a fait.»

Baba de l’humanité, retour à la case départ, à la négation de toute trace de JE, de toute intimité.

Je leur dis tous les jours de me lâcher.

Je crie (mais dans ma tête donc je ne le prononce pas) «lâchez-moi au secours !», je ne suis pas bonne à être électrisé comme ça. Pas moi. Je leur répète qu’il y a erreur sur la personne. Mais mes bourreaux sont là bien en forme dans leur costume de bal (ils en changent comme je l’ai dit ils sortent toujours déguisés).

Ç a donne du peps la torture à Abou Ghraib tour d’enfer-d’Anvers, ça donne du fil à retordre c’est le cas de le dire, du fil électrique.

Elle a du chien la môme, oui confrontée à des singes c’est vrai elle a du chien. Et même sans dents, les chiens montrent les crocs.

Bientôt il faudra s’immuniser contre ces nouvelles formes de harcèlement. Porter des anti-puces par exemple, avaler des anti-ondes électromagnétiques. Et puis comprendre que les portables sont des véhicules. Ce sont eux qui te pistent, qui te dénoncent.

Portables je vous hais !

Ce serait le nouveau mot d’ordre du xxie  siècle. C’est pour ça que je sais que  je retournerai là-bas. Parce qu’ils n’ont toujours pas d’électricité. Une bougie ne peut que te brûler ou foutre le feu, pas te dénoncer aux flics ou aux nouveaux agents robotiques de l’ère à venir.

Le week-end ils se font leurs jeux de rôles tout en observant l’aquarium en bas où tu oses à peine bouger et où l’effort psychologique est tel que je m’efforçais de ne pas gémir en permanence.

Je n’ai plus qu’un mois à tenir dans cet enfer, avec ces givrés qui se permettent de me tenir en joue avec leurs armes en m’insultant et en cherchant à me défigurer et à me détruire.

Avant cette année d’enfer, j’ai eu six ans de gang stalking.
Reprise une à une des histoires du fil de ma vie par des débiles mentaux qui eux n’en ont pas eu.

Insoutenable enfer où on t’asticote sous la douche (en riant), où tu entends : ta fille est sous la douche, Mélissa métisse d’Ibiza, insoutenable enfer dis-je où on te fait remarquer que t’as remis tes dents, que ta poche à pipi est pleine, et un jour dans ce tréfonds de l’horreur je lui ai dit mais par la force de ma pensée : «Toi t’as pas envie de pisser hein papi ? allez vas-y»

Et le dégoût de cet être est monté tellement fort en moi qu’il s’est arrêté de harceler.
Soudain il n’a plus rien eu à dire.

Leur machinerie n’est pas encore au point : en fait tu entends toujours ou alors il faut les faire taire, ou leur demander de se taire.

«Alors j’écris» toujours sur l’air de Stromae qui lui aussi est un génie du futur. Un genre d’ovni tombé là on ne sait comment, comme Amy Winehouse.

Donc «alors j’écris» pour les faire taire car pendant la guerre c’est à dire dans un autre temps il y avait seulement «je suis partout».

Maintenant ce n’est plus seulement «je suis partout» il y a une litanie de partout :

Je suis partout

Je vais partout

Je sais partout

Je devine partout

Je te suis partout

Je te hais partout

Et toi

Tu n’as plus nulle part.

Je tricote, une, deux, maille, maille à partir avec des chiens, des moins que rien, des repris de justesse, des allumés, des derrières de fagots.

Je tricote une deux trois et je fais un jeté au dessus de leurs têtes que j’étrangle une à une.

Parfois j’ai un peu l’impression d’être comme le robot dans ALien. J’ai toujours l’apparence d’une femme mais si on m’ouvre les veines (d’ailleurs c’est ainsi que j’ai eu ma première expérience du réel, j’ai du sang dans les veines) c’est du blanc qui coule. A force de faire travailler mes connexions, ils voudraient faire de moi un robot.

Ça marche je pense avec les autres qui s’enturbannent de sacs plastique et de couvertures et qui bientôt se protégeront dans du Plexiglas ou du shungite comme au KGB. Mais non impossible de réellement se protéger contre la V2K.  Moi comme au départ je suis Nadja et que je vis dans Nadja ça me file des images et des associations d’idées comme les jeux des surréalistes.

Je les entends rire malgré mes boules Quies. Pourtant j’essaie de psalmodier ma lecture en pensant ainsi corrompre les ondes. Mais ce n’est pas suffisant puisque la machinerie a des ratés. Le tueur en série électromagnétique est mort de rire et je l’entends rire. Il rit jaune puisqu’on est toujours aux Olympiades. En pensant je les entends rire, ils entendent ma pensée. C’est difficile à lire et à comprendre mais il y a anticipation et instantané des pensées.

Pour les actes anticipation, pour la pensée simultanéité.

En constatant je les entends rire, ils entendent que je le pense et que j’entends. Du coup, tout m’est interdit. C’est sans doute aussi pour cela que des milliards d’êtres humains actuellement trouvent un refuge dans la prière. Parce qu’ils n’ont plus d’espoir et aussi parce que d’une certaine  manière et en anticipant le futur, en psalmodiant, ils s’immunisent.

Toujours sur l’air de Stromae «alors je sors» oui je sors tous les jours avec mon paquetage, mon barda, mon nécessaire de survie : ordi, appareil photo, travail et sacs à main. Comme ils m’ont sucré mon carnet d’adresses, mes clés et ma trousse de maquillage où j’avais engouffré pêle mêle fixadent, rouge à lèvres et clé de la petite armoire, je suis obligée de me traîner tout ça tous les jours.

J’ai des clés de tout Paris : 1er chez Bouba, 19e chez Laurence, 5e chambre de bonne.

Toujours sur l’air de Stromae «alors j’alterne». Là ce soir ça me fait sourire. Mais quand je trébuche comme le Christ portant sa croix et que sur le chemin de mon golgotha je murmure : « mais pourquoi m’as tu abandonnée ?»

Je cherche en vain un féminin à Jésus Christ. Parce que comme lui je n’ai rien fait et j’ai osé dire.
Dire quoi d’ailleurs ?

Que comme un animal qui se sent épié et pris au piège j’ai essayé les différentes issues possibles.
Chaque matin, sur le chemin de mon calvaire, paquetage au dos et barda à la main, je m’écarte de mes tortionnaires  du harcèlement électromagnétique, je m’en écarte spatialement mais jamais complètement.

Car sur l’écran de mon ordinateur, Big Brother est toujours là : sa flèche noire me suit et apparaît soudain comme un clin d’œil de mauvais augure. Et j’ai envie de dire mais je ne fais que le penser, en repensant à mes trébuchages du petit matin : «oui je sais que tu es là»

Alors on survit toujours sur l’air de Stromae.

Dès le dimanche matin au réveil ils te font paniquer en te disant qu’ils vont utiliser tous tes textes tes dessins tes hommes tes poèmes tes ex. Avec ce sifflement en toile de fond perpétuelle tu les entends perpétrer leurs jeux de rôles de merde.

T’as des petites frappes qui demandent pas mieux que de venir jouer au bourreau comme ça à l’aube. Des petites frappes qui trouvent ça tellement bandant cette technique. Funny isn’t ?

Oui funny de la voir se débattre sur Twitter pour pas se voir dépouiller de ses moindres pensées. Funny !

Alors je suis comme Shéhérazade, je leur raconte des histoires. Ils se repaissent de mes amours, de mes histoires de cul, aiment particulièrement ce qui pourrait me diminuer, m’affaiblir.

En Petits Princes sadiques, ils me demandent de dessiner l’image qui me vient à l’esprit, de leur conter l’histoire que je brosse à grands coups énergiques pour leur plaire. Shéhérazade de l’ère électromagnétique j’invente des histoires pour ne pas être condamnée à être allumée en permanence. Allumée dans notre vocabulaire de victimes de ces sadiques de l’onde signifié être branchée et interrogée par plusieurs d’entre eux. Ils amènent des petits flics ripoux ou des partisans de Gladio, des Stay Behind que j’appelle Stay But Behind pour m’interroger, ainsi ils testent leurs méthodes de crapules.

 

Tout ce que j’ai vécu me forme et me déforme parfois. Mais c’est contre tout cela qu’ils ont à lutter. Eux, en revanche, sont pauvres, ont un passé et un imaginaire excessivement pauvres. En face, ils ont un ouragan de possibles, MOI.

Avec mon geste de la main de reine de la mi-carême, j’arrête une voiture aux vitres teintées. Mais je te vois quand même chéri.
A un arrêt de bus, une jeune fille noire tout de violet voilée attend. Un baladeur aussi l’enturbanne, image même de notre temps. Et syncrétisme comme moi.

Vos objets connectés dit une publicité. Voilà ce que je suis devenue. Un objet connecté.

Objet connecté mon amour. Voilà ce qu’ils me disaient ces merdes devant leur ordi et ils me suivaient.

En allant au Louvre, la pancarte Duluc Détective m’a fait de l’œil. D’ailleurs pour les coincer, j’étais allée moi aussi voir un détective. Mais interdit pour eux d’aller frapper à un appartement et comme dans le conte du grand méchant loup et des trois petits cochons dire : «Qui est là ? Montrez patte blanche et l’on vous ouvrira.»

Ça j’avais essayé de le faire et de coincer ces saletés en les prenant en photo et de montrer non patte blanche mais photo à mon avocat.

C’est d’ailleurs exactement ce qu’on a reproché aux juifs pour les camps : mais pourquoi n’avez vous pas tout essayé ? Comment avez vous pu vous faire prendre ?

C’est bien pire désormais avec ce harcèlement bestial et inhumain avec lequel on ne peut que se faire prendre et plus passer à travers les mailles du filet.

L’Univers à portée de main, c’est le titre d’un livre fascinant que j’avais corrigé en tentant de leur échapper. Sainte Geneviève des Bois, dans ce petit duplex où j’avais trouvé refuge pour échapper à chez Bayet alors. L’Univers à portée de main, c’est ce que leur donne leur joujou de merde.

Dans leur QG de hiboux ils murmurent à longueur de temps et décident ce qu’ils pourraient bien nous faire à nous les objets connectés. Objet connecté mon amour, voilà ce qu’ils me disent à longueur de temps.

Jean Louis Barrault, Madeleine Renaud, dans cette vidéo si beaux visages magnifiques qui regardent Mouloudji avec entendement. Ils se reconnaissent, s’entendent comme êtres humains. Et moi objet connecté je voudrais être près d’eux, sur ce plateau. Etres humains où êtes vous ? Ce matin oui je me fais un shoot de Mouloudji. J’y vois des hommes et des femmes d’une réelle beauté. Je n’arrive plus à les retrouver désormais dans la réalité.

Le temps passe si vite alors je regarde sur Daily Motion Mouloudji chanter Un jour tu verras. En face de mon ordinateur de lui Mouloudji je me sens enfin bien être humain comme ceux que je vois sur cet écran.

Pourquoi les êtres humains ont-ils tant changé depuis ce tournage ? Pourquoi ?
En regardant le visage de Mouloudji j’ai envie de lui dire et  d’aller sur ce plateau et de lui dire: «Oui c’est moi et tu m’inviteras et nous danserons tranquilles loin des gens de la ville.»

Et moi je vogue vers une fin du monde où tous les connectés de la terre répètent en chœur «Imotep, Imotep» comme dans le film La Momie.

Moi non

Je regarde Mouloudji et je souris.

 

Tu n’es pas la matière attaque-moi par derrière pour voir le ventre de mes pensées.

Tu n’es rien dans mon crâne, tu n’as pas de densité et parce que tu n’as pas de densité tu veux faie un gruyère des cerveaux de ton prochain.

Connecte pas coco.

C’est toi qu’es pas malin, pas beau, pas connecté, pas jojo. Rien.

Les délavés cherchent des couleurs dans les cerveaux des cerveaux.

 

Guantanamo notturno

 

—1/4 de lexomil

—2 couvertures de survie

—1 bouteille d’évian

—nécessaire de survie planqué avec dentier derrière moi

—appareil photo

—lampe de poche

 

Sous les yeux de mes bourreaux, quand je dis les yeux, j’entends les huées et les sifflements j’essaie de m’endormir en pensant à d’autres latitudes, à des moments heureux.

Finalement il n’y aura jamais de Guantanamo finito, cela va rester gravé indéfiniment.

 

Le monde s’offre en trois dimensions, plus précises qu’avant. Sous leurs yeux ce soir je me suis fait insulter par mon ex-amant, que je ne vois plus d’ailleurs.

 

«T’as de beaux yeux tu sais ! Connectez-moi»

C’est le futur dialogue choc de Quai des Brumes. Un quai des Brumes new look au sein des villes déjà bien abîmées où l’être humain ne ferait plus que de la figuration, où le seul moyen de se sauver serait de se connecter. Les filles alors sauveraient leur peau ainsi. Comme j’ai failli être prostituée, je l’ai été d’ailleurs un peu, je me sens très proche de ces filles là qui sont les premières à être à la diosposition de la blacklist. On m’a demandé par la V2K je ne sais combien de fois si j’avais été sur le trottoir ou si j’étais musulmane.

J’ai une liste des questions les plus sensibles du moment !

 

Noël, sur la route de la campagne. L’onde porte l’onde et dès que j’allume la radio dans la voiture ils m’allument aussi. En quittant Paris j’ai longé des lignes à haute tension qui me semblaient soudain les symboles mêmes de ce que je vivais. Les grosses boules de métal qui les parsèment étaient autant de décorations de Noël sur les lignes de mon électrocution. En descendant sur l’autoroute A10 une construction Bauhaus grisée m’a fait l’effet d’une ville du futur, des blocs infâmes où nous vivons déjà.

Plus loin et tout en écoutant les Soul Stirrers j’ai longé une entreprise de classement électronique qui doit contribuer à notre esclavage et mes bourreaux cybertarés ont dû apprécier.

Tout ce qui les renvoie à leur statut de petit bourreau des ondes les comble d’aise.

Comme autant de notes de musique électroacoustique magnétique qui me rentraient rétrospectivement dans la chair.

L’Abou Ghraib de la normalité du futur proche peut être figuré par cette image là sans doute.

 

La voice to skull ou allumage a duré tout le long du trajet. Dans cette torture électromagnétique, ciel lourd saturé de nuages gorgés d’ondes au sein desquels je me débats comme un beau diable, il y a des failles de ciel bleu.

 

Je voyais tout à travers le prisme de ma prison électromagnétique. Des fenêtres à barreaux me rappelaient ma triste condition. Rien ne pouvait être révélé comme avant, comme on dit d’une photo qu’on la révèle dans un bain.

C’est comme si la photo sortait déjà quadrillée, intouchable en fait ; les barreaux figuraient partout, sur chaque image. Ce que mes yeux voyaient était déformé par leur présence. Mes tortionnaires avaient généré l’impossibilité de voir. Intouchables aussi désormais l’âme et l’esprit des autres puisque rares sont ceux qui peuvent même imaginer qu’il existe des êtres aussi tarés pour faire de telles tortures, et maintenir un être humain dans un tel asservissement.
Quelques mois auparavant j’avais gardé une couverture de Libé, avec le visage de Nelson Mandela : «Un homme libre»

Vingt sept ans de prison

Je n’en étais qu’à 4 mois mais moi aussi j’étais libre et pour l’éternité.

 

Pour rire : un exemple de gang stalking : on te coupe le chauffage, on te met au chômage, on te bouffe ton fromage, et on t’oblige à donner ton âge. C’est en raccourci ce qui se passe dans la vie d’un target.

Le DJ est aux platines : alors aujourd’hui on a une touche déstabilisant, une touche euphorisant, une touche endormant. Déstabilisant ? D’accord ! Alors on a décidé d’un commun accord que tu irais d’abord dans la cuisine, ensuite aux chiottes, aux poubelles, dans la chambre, et enfin on te coincera contre la cloison en touche paralysant. Oui pour un dimanche aux Olympiades c’est renversant.

Après cinq ans de gran stalking il est très rare qu’un cobaye retrouve ses mots de passe qu’on lui change tous les jours.

Normalement, il se trémousse, se met sur un pied, danse la danse de Saint-Guy, et finit pendu au plafond avec cette fois une vraie laisse. Eh oui ! délasse-toi, délace-toi ne peut se dire en gang stalking.
La danse de Saint-Guy voilà ce qui attend tous les ciblés cinglés.

 

Avec le harcèlement électromagnétique, les seules armes c’est l’imagination et les insultes. L’imagination a toujours été le seul crime de lèse-majesté. Je conseille d’utiliser les deux. En cas de panne, n’utiliser que les insultes. L’imagination et le passé te protègent tout comme les images.

 

En enfilant mes bottes Jean Paul Gaultier ce matin pour au moins spatialement quitter Guantanamo, j’ai entendu le cliquetis des chaînes, chaînes de mes bottes, chaînes aussi des esclaves rivés aux chaînes, victimes comme moi de la chienlit sans nom qui désire parfois régner sur le monde et diriger le cerveau des autres.
Ce qu’ils oublient, c’est que la race supérieure est celle qui sort grandie des chaînes et forme ainsi une nouvelle race.

 

La nuit du 31 janvier 2016, j’ai enfin saisi tout ce qui se passait. Le lendemain une tempête tropicale a déferlé sur Paris. Je suis restée seule, isolée, je ne pouvais appeler personne, nul ne m’aurait crue. Cette pluie finalement m’a aidée, j’aurais aimé sortir comme là-bas, nue sous la pluie, battante et mon corps battant. Un vent fou s’abat, la pluie cesse et je me retrouve à l’orée d’un temps que j’ai déjà en moi, déjà découvert. Je savais déjà que le corps savait tout  et c’est bien dans mon corps que s’installe un nouveau langage. Je suis une lectrice assidue de Bernard Noël, de Bataille aussi d’ailleurs.

 

 

 

Ma chambre à gaz est située au seizième étage ; curieusement on m’avait fait miroiter que dans cet appartement où les services de sécurité peuvent rentrer à tout moment le loyer est moins cher.  Mais les services de sécurité peuvent y intervenir n’importe quand.

Les anciens locataires qui me reçoivent avant mon emménagement savent bien que le lieu est très particulier. D’ailleurs, vu les meubles ils n’y sont que par intermittence et ils me regardent d’un air effrayé en pensant : « Ah voilà la nouvelle ! Elle va déguster » Je me souviendrai toujours de ce couple de locataires les Calendrier, qui devaient avoir un agenda très particulier pour leur appartement et celui du dessus.

Chaque jour, je prends l’ascenseur pour monter dans l’arène. Place des Olympiades le vent m’aoonçait que j’arrivais au cœur du cylone. Il y a un premier sas : l’ascenseur qui débouche sur la dalle. Je reviens en enfer. Deuxième sas : l’ascenseur de la tour d’enfer-d’Anvers. «La porte s’ouvre/la porte se ferme.» Ascenseur spécial symbolique stalking. J’arrive dans les couloirs du 16e : c’est réellement l’enfer avec les fils électriques qui sont à nu au seizième étage donc qui courent d’un appart à l’autre de celui de la paralysée au mien par exemple. Je m’imagine scotchée au plafond dans les fils électriques. Au seizième étage, tour d’enfer-d’Anvers, on tourne Alien, Le Locataire et La Tour infernale. Je dirais même que Le Silence des Agneaux est un thriller amusant.

Un jour depuis le 17e étage, j’ai entendu les appels au secours de ma fille ; elle m’appelait maman, maman, viens à mon aide. C’est la spécialité de Mme Sheila Coren Tissot : j’appelle cela la V2K du Silence des Agneaux et des Morts Vivants.

Chaque matin, autour de la grande table du 17e étage, tour enfer-d’Anvers, les trois femmes à pédophiles se réunissaient et pendant le petit déj j’avais droit tous les jours à un tour de table de l’horreur (FPascaud, La Zuruck, Solange, et la géante Mme Vos, Mme Le Moullec et Mme Anita Tostivint/ ) Il y avait aussi Mme Korbas bien sûr spécialiste des enlèvements de paquets dans sa loge. Je baissais la tête sous les insultes et les tortures ; à l’époque je mettais encore mes petits jeans et mes marcels blancs. Voil à ce que j’entends: « Et puis non seulement ils veulent plus de ton corps tes mecs parce que tu ries et tu pleures en même temps mais en plus ils te disent de reposer ton esprit parce que tu es un peu dérangée en ce moment. Et puis ton petit mal au dos là c’est parce que t’as le cancer ou le sida ou les deux. Pic pique ! Pisse ! Non ! Pisse ! Oh là là elle y arrive pas. Je m’mamuse trop avec cette technique ! oh et puis ta voiture elle a eu droit à quelques petites démangeaisons elle aussi. Si tu veux sauver ta fille tu te masturbes hein tu montres ton joli coin. » Alors un jour je me suis masturbée pour sauver ma fille malheureusement je ne l’ai pas vraiment sauvée.

«On aime Mortagne on s’est installés vraiment là bas. Tu veux du gaz salope ? On a mis du poison dans tes affaires. Tu sais qui je suis ? Tu veux te protéger contre les rayons ? Et si tu te protèges on va en faire à ta fille hein salope. Ta fille tu y penses ? Ah et puis Aymard ça y est il l’a quittée. T’as vu hier il t’a demandé si tu étais métisse. Elle pleure ta fille, Aymard l’a quitté. Alexandre a retrouvé Martin. Et puis comme on sait que vous êtes en compétition pour les Noirs, on lui a fait retrouver Martin mais je sais pas pour combien de temps. Mais t’es vraiment coriace on aurait mieux fait de prendre la petite Césaire.»

Le refrain gentillet et récurrent c’était : «Laisse baler tes bras.»

Un résident du 8 Albert Bayet prend un taxi devant moi et dit au chauffeur :«Celle ci c’est une pute»
Au seizième étage, tour d’enfer-d’Anvers à Olympiades, la bouche de l’enfer s’est ouverte un jour pour cette femme handicapée gardée par une aide noire. Morte dans les flammes de l’enfer, abandonnée, terrassée par la douleur et la solitude, tu as révélé quelque chose aux habitants de cette tour, à tous les humains et aussi à ceux qui me torturent depuis quatre mois.

Nous sommes au même étage toutes les deux mais toi c’est bien pire. Parce que tu n’avais pas la liberté de ta délivrance. Et je dois regarder aussi les textes de Joë Bousquet, dont je connais tous les livres. Au même étage nous avons crié toutes deux dans la solitude la plus totale, toi dans ta chaise de paralysée, moi dans l’enfermement de la V2K.

Ce jour là, j’étais partie travailler dans la chambre de bonne que je louais; quand je suis rentrée, ce jour là seizième étage tour d’enfer-d’Anvers tout avait brûlé. Si j’avais été là j’aurais essayé de te délivrer des flammes de l’enfer comme je m’en suis délivrée par la force de ma pensée.
Si j’avais été là, je serais rentrée dans la fournaise de ton enfer comme je suis rentrée dans la fournaise du mien et je t’aurais prise et emportée dans mes bras. Ton aide t’a abandonnée aux flammes, c’est ce que j’ai cru comprendre. Mais je sais aussi une chose qu’ils sont en train de lire pendant que je l’écris : la dernière fois que je t’avais vue dans l’ascenseur, tu m’as souri et et j’ai compris que tu voulais me parler. Ils testaient sur toi la V2K, tes lèvres bougeaient comme parfois les crucifiés de la V2K. Tu t’es peut-être immolée par le feu, c’est ce que ton sourire m’avait dit.

C’est en ton souvenir que j’écris ce livre. J’ai eu les odeurs de chair brûlée et d’appartement calciné pendant des mois ensuite. J’ai réussi à sortir de la tour d’enfer-d’Anvers, pas toi.

Morte dans les flammes de l’enfer de la tour d’Anvers tandis que moi je me consume petit à petit et les couvertures de survie que j’utilise chaque nuit pour me protéger de leurs bombardements d’ondes j’aurais dû les utiliser pour te protéger du brasier. Mais en ton honneur je te promets une chose : ces couvertures de survie je les déploierai pour protéger la liberté de tous les autres et j’aimerais qu’un jour sur cette dalle des Olympiades il y ait cette sculpture que j’ai imaginée ce jour-là. J’ai encore l’odeur de ta chair dans la bouche.

Ensuite je n’ai plus eu qu’une idée : me tirer de cette tour infernale. Ce que je veux signifier en racontant cette horreur c’est que à un moment donné cela percute forcément le CRIMINEL et la criminalité la plus odieuse. Le harcèlement électromagnétique et les technologies voice to skull voisinent évidemment avec ce qu’il y a de plus sombre et ce qu’il y a de plus noir dans l’humain. T’avais qu’à réfléchir avant de refuser la moquette, dit sans cesse par la V2K l’horrible chihuahua qui me persécute et qui doit avoir une cervelle de passereau.

Dans cet appartement je tombe de trappe en chausse-trappe et en passant d’une pièce à l’autre je retrouve un slip sur mon lit cinq minutes plus tard, mais pas à moi. J’avais démoli tous les conduits d’aération pour voir où étaient les trappes. Parce que justement je n’étais pas folle. Le seizième étage de la tour ENfer-d’Anvers avait été préparé spécialement pour le stalking : le principe apparition/disparition, rêve/réalité, et le lieu se prêtait admirablement aux odeurs différentes qu’on envoyait dans les tuyaux à savoir ce qu’on appelle dans le stalking le «souffle du diable» qui est un mélange d’odeurs apocalyptiques qui fait littéralement étouffer. Dans chaque lieu, on s’est bien assuré que l’autre habitant n’avait pas forcément les mêmes vécus (duplex ou chambres diamétralement opposées). C’est le principe aussi de la V2K : mê

 

 

 

Je préférerais être poursuivie par un tueur en série. Eux au moins ont du cran, ils passent à l’acte.

Les merdes du harcèlement en réseau savent qu’ils sont impunis, vrais cloportes d’appartements, véritables cancres par ailleurs, adeptes des jeux que l’on fait exécuter aux enfants des classes de maternelles qu’ils réalisent avec le gang stalking : sur du noir je mets du blanc. Et en plus ils te piquent tes idées.

Avant je voyais les merdes à l’extérieur, maintenant je les entends à l’intérieur de mon crâne.

Le réel et l’imaginaire se frôlent et s’affolent.

 

Dans la confusion mentale où j’erre comme dans un labyrinthe , je me heurte à des parois invisibles. Là pas d’issue. Je suis à Crystal Palace, d’où on ne peut plus sortir. Là, police, là, avocat, là, Adhver, là, Dalla perdue, là, aéroport image de Jacky Brown que j’ai vue ce matin sur un écran en passant au milieu du ballet des voitures.

 

Cette confusion mentale d’ailleurs, c’est un ballet interminable. Pointes, jetés, pointes, entrechat. Grand écart entre la réalité et le rêve.

 

Je n’ai pas envie de rentrer à Guantanamo. J’ai la laisse partout mais je pourrais partir loin. Très loin. Partir. Tout abandonner. Les nouvelles laisses ce sont les ondes. D’ailleurs je pense que certaines mamans dans le futur auront l’horrible idée d’enlacer ainsi leur enfant et de le surveiller par cette méthode du harcèlement électromagnétique. On lui fait une berceuse en gégenne et hop s’il bouge un pied on lui envoie une fléchette histoire de rire.

Les laisses désormais ne sont plus en cuir ou en plastique mais en immatériel, en aérien, en matière de rien. Et en matière d’onde, il y a de la place pour tout le monde.

 

 

 

 

 

 

 

 

L’enfer c’est ça :

 

En fait ils sont devant les écrans de Nam June Paik qui avait bien réalisé qu’un jour de grands ordonnateurs voudraient connecter l’homme à l’ordinateur.

Ils entendent  un mot auquel je pense et rebondissent dessus : c’est comme si un des écrans se chargeait du mot et en jouait.

L’enfer c’est ça :

Que l’on connaisse tous les détails anatomiques, biographiques, chronologiques d’une personne.

Et tout cela va de pair avec des violations de domicile. Ces gens ne sont que des violeurs, et les petites femmes qui les accompagnent des frustrées et des frigides, aux côtés de violeurs.

Sourire maintenant, non, impossible, il faut adopter un rictus de bon aloi.

Du genre : t’as tes mercenaires à dîner?  Ben oui, allez vas-y donne-leur une bonne lampée de ce qui va pas tarder à suivre, quand tout le monde ou presque sera branché sur la terre.

Il y aura l’élite des pas branchés ou qui se brancheront juste pour avoir des idées ou pour réussir à avoir plus de sensations. Parce que ça augmente mais si il n’y a rien au départ (je veux dire à l’origine de l’être) ça diminue.

Et puis les autres, le troupeau, branché à mille volts, et dont on augmente la puissance, dès qu’on veut leur faire faire un acte répréhensible ou un quelconque défi idiot.

Les autres, le troupeau  des bêtes, des électrifiés, des électrisés, se font prendre soudain par hasard comme les deux mercenaires dans les 101 Dalmatiens et deviennent soudain désespérément blancs.

Quand je disais que le monde allait mal, très mal, et que c’était palpable, voilà. Bientôt dans les rues on aura plus que les gigoteurs et ceux qui les font gigoter, qui disposent de la machine. Bienvenue en enfer.

 

 

Au dix-septième étage, c’est vraiment en direct Vol au-dessus d’un nid de coucous.

 

 

 

 

Les commanditaires qui passaient de temps en temps disaient cela, quand je dis disaient il faut comprendre qu’ils parlaient entre eux et que j’entendais par la V2K :

Ce qu’on voulait au départ c’est organiser une chasse à courre géante, d’abord dans des lieux clos, puis ensuite à plus grande échelle.

A l’extérieur, on a l’idée d’organiser en même temps  des jeux de l’oie avec des dés géants et de tirer au sort la cible du jour.

On la laisse s’éloigner et on la course soit au pistolet soit aux fléchettes et en même temps sur l’écran on la suit et on filme.

Bientôt il y aura les enclaves de ciblés, comme sur l’île du docteur Moreau, avec des kapos. Il y aura aussi les enclaves de cinglés, mais sans grand changement avec les structures actuelles (asiles, etc.). Tu vois ce que je veux dire : t’es pas schizo mais pour moi tu l’es quand même donc tu l’es.

Et il y aura les ciblés cinglés et les ciblés ordinaires.

Bon pour les ciblés prêts à se suicider ou à se flinguer on a prévu des mouroirs, enfin des sortes de décharges où on les parquera avant de les jeter par la fenêtre ou de les laisser sur le carreau. J’entends par là les achever et leur donner une bonne crise cardiaque avant de leur dire tchao.

 

 

Connectés, y en a qui arrivent juste à aboyer, à japper, à se prosterner. Moi j’essaie toutes les techniques surtout la boule Quies pour ne pas les écouter, pour moins les écouter. Car en fait je les écourte.

La voice to skull est un animal de compagnie un peu encombrant. Et j’ai souvent eu envie de leur dire: «allez Médor, lâche!» Oui je sais je suis un bon nonos, un bon appeau comme le dit Mme Voice to skull Silence des Agneaux Coren Tissot, mais lâche Médor lâche.
T’as vraiment envie qu’ils lâchent ces chiens de garde, vraiment. Vraiment et dans le monde entier.

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