Des mondes disparus et des mondes émergents

Ce matin, lundi 8 février 2016, je suis allée demander un étalement aux impôts. Beaucoup de monde à attendre. Je n’ai plus du tout d’économies. Et comme aucun de mes proches ne me croit, je sais que je ne peux attendre d’eux nul secours. Eux, c’est soit le monde des bisounours, soit un monde très étriqué. En fait et pour résumer, ils ne connaissent rien du monde. Mais j’espère que je trouverai une solution pour m’en sortir, lutter, et vaincre. Dans la file, un air de désolation. Derrière moi dans cette file d’attente, il y avait une jeune femme qui m’a d’abord fait penser au porte-clés de ma petite chambre de bonne, que je me suis louée à cause de ces dénaturés qui m’ont connectée et qui m’empêchaient de travailler chez moi. Elle avait une casquette et un protège-oreilles. Comme un petit robot, comme mon porte-clés. Nous avons beaucoup parlé et sympathisé. En la regardant et en entendant son accent, je me suis dit qu’elle devait être japonaise. Je n’étais pas loin : elle était de la Mandchourie. Et j’ai pensé au Dernier Empereur, et son visage en effet était bien celui d’une des courtisanes mandchoues. On reste comme hier dans ces mondes disparus, comme l’Inde des maharadjahs. Nous, les TI, nous sommes peut-être des mutants des mondes émergents. Et on essaye peut-être sur nous des « raccordements » humain-non-humain, humain-sous-humain (je n’ose même pas l’écrire, cela me ferait trop penser à l’Untermensch des nazis, mais on est aussi en plein dedans, pour certains TI, comme une rétrospective), humain-animal. Et justement : quand on fait mal à un animal, il se défend, il sort bec et ongles, il ne reste pas à se lamenter et à geindre. Ou alors il fait le mort, comme le hérisson, mais toutes griffes dehors. Nous, les TI, nous qui servons de prétextes, de PRÉ-TEXTES, à des élucubrations et à des manipulateurs fous, faisons comme les animaux : montrons les dents. Comme un tigre emprisonné que le dompteur essaye de fouetter, ne faisons pas mine de toucher la lanière du fouet. Deux solutions : sauter sur le dompteur, ou prendre le fouet entre nos dents en saisissant la lanière et le fouetter à notre tour. Un appel à une réunion regroupant tous les TI est donc lancé : montrons les dents. En repartant vers ma chambre de bonne j’ai croisé un musicien africain, qui portait un habit du pays. Au dos, il y avait un lion. Je lui dédie donc cette image de lion trouvée sur Facebook, sur le site de Kim Smith, TI aussi.29186176_10157238639461632_6800748488905719808_n

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