Nous n’en pouvons plus.
Tu n’en peux plus de cette abomination qui t’a conduite par la seule rencontre d’une psychopathe à avoir peur de rentrer entre quatre murs.
Parce que cette expression prend désormais une tout autre tournure.
« Entre quatre murs » devient désormais dans les murs d’une prison, dans les murs d’un camp, où tu n’échappes plus à l’arme de ton adversaire. Où tu es ciblée vingt-quatre heures sur vingt-quatre.
Les camps de concentration sont relégués aux oubliettes, ou presque.
Je pense que nous n’avons plus le choix.
C’est terrifiant d’avoir peur.
Et c’est terrifiant de ne pouvoir prouver qu’on est ciblé parce que se faire taper sur la tête par une arme de ce genre ne laisse pas immédiatement de traces.
Nous avons déposé une plainte commune contre ces armes.
Elles vont bientôt être connues et lorsqu’on appellera les flics on pourra être sauvé.
Une fois j’ai appelé le 17 en leur disant que j’étais dans mon lit et que je me faisais tirer sur la tête. On m’a demandé si je délirais.
Non je ne délirais pas.
Nul ne délire qui dit être ciblé par ce type d’armes.
J’ai vu cette jeune femme se modifier sous mes yeux, parce que trop ciblée par cette abomination ; je me suis vue aussi changer, parce que j’étais ciblée par cette abomination.
J’ai tremblé toute une matinée après qu’on m’eut dessiné un triangle sur le cerveau avec ces mêmes armes.
J’ai tremblé, physiquement et moralement.
Qu’il puisse exister une telle abomination me révulse.
Et je promets à ces gens qui utilisent de telles armes qui ne me seraient même pas venues à l’idée dans les pires des cauchemars :
VOUS SEREZ JUGÉS.