L’IMPORTANT C’EST D’AIMER

lobeDans mon grand désespoir de ne savoir et de ne pouvoir tout expliquer aux Autres actuellement (car comment expliquer la condition d’une TI targetée forcément j’allais dire pour de mauvaises raisons !), je me suis souvenue parce que c’était l’anniversaire de sa mort le 29 mai, d’une femme que j’adore, Romy Schneider, et qui m’a laissé un souvenir indélébile dans une des scènes du film L’Important c’est d’aimer.

En combinaison, l’air éperdu, rimmel coulant et faux cils près de tomber, elle essaie de s’expliquer, d’expliquer, de faire comprendre. Elle se montre à nu. Elle est nue ou presque et cherche en vain à expliquer l’inexplicable. Tournant et se retournant dans sa cage intérieure. Ses belles mains s’enfonçant dans ses cheveux.

C’est bien cette scène de Romy Schneider que se rejouent les femmes TI, prises dans un improbable enfer duquel elles ont du mal à sortir la tête haute, où se jouent l’impossibilité d’être (puisque asservie et targetée) et l’impossibilité de se servir du langage (parce qu’on ne peut pas encore attester de cet enfer). Elles essaient d’expliquer, en larmes, ce qui leur est arrivé, ce qu’elles sont. Elles sont en quelque sorte comédiennes de leur propre enfer, mais ne peuvent même pas dire : « Coupez. »

En entrant dans cet enfer, c’est cela que je me suis dit, L’Important c’est d’aimer.
Jetée dans l’innommable par des chiens.

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